Trufi, boulot, dodo
Depuis 2 semaines, ça y est c’est le vrai boulot. Comme on a la joie d’entrevister quasi que des agriculteurs, ça veut dire se lever plutôt tôt, genre rdv à 06h30 en sachant qu’on met 2 heures à aller à Tiraque. Du coup, on a décidé de dormir là-bas, dans « l’ Hotel Moderne » :vous savez, celui où ils coupent l’eau entre 19h et 6h du mat et où t’es bien embêtée quand tu as du dentifrice plein la bouche et envie de faire un gros caca. Ca c’est dit.
La bonne rencontre : Cosme, prof à Sankayani Bajo.
-Lieu de la rencontre : voisin de trufi Tiraque-Cocha.
-Objet :c’est plutôt chouette car ça faisait un petit moment qu’on voulait aller dans cette communauté-là, et pas de chance, pas de contact pour y entrer. Ce prof, après 2 min de discussion « Alors comme ça vous bossez sur l’eau. Super, venez donc mardi prochain faire une présentation sur l’eau, la pollution de l’eau et en particulier le nombre de gouttes de chlore par litre pour la purifier »
Petit sourire gêné.
« Pas de problème, monsieur »
« Parfait, rdv à 06h30 mardi matin chez moi pour prendre le ptit dej et ensuite vamos »
Buena onda hermano.
Et là, merci Google. On s’achète un grand panneau et des feutres : c’est l’éclate.
Mardi matin, c’est parti. Petit dej degueu :une cuiller de sucre au cacao dans une grande tasse d’eau chaude, et pain rassis. Cool Raoul.
Ensuite on arrive à l’école, dans une communauté à + de 4000m, perdue au milieu de nulle part. On a droit au salut en chœur de tous les élèves, en file par âge : « BUENOS DIIIIIIAS AL-BA Y CA-MI-LA !!!!»
On n’est pas très à l’aise, on se présente vite fait et on se rend dans une classe pour la présentation. Au lieu d’une classe, on a l’ensemble de l’école, 85 élèves de 6 à 13 ans, qui te dévorent des yeux et qui s’en fichent pas mal du contenu de ce qu’on raconte.
Nous, ça nous entraîne à parler espagnol. Toutes les phrases sont traduites en direct en Quechua par Cosme parce que les plus jeunes ne parlent pas assez bien espagnol.
Après la présentation, petit basket entre petites cholitas. On se galère un peu sachant qu’elles s’appellent toutes Margarita et qu’elles portent toutes la tenue-cholita-tresses-pollera-sandalettes-à-talons. Mais bon on se fabrique des globules rouges : bah ouais, un basket à 4000m, on n’en fait pas tous les jours.
Ensuite, on se rend tous ensemble au tank d’eau potable de la communauté et à la source d’eau juste à côté pour filmer 2-3 images. La montée est plutôt rude, 300 m de dénivelé. Et les images, pas facile à filmer non plus quand t’es entourée de gamins intrigués qui s’agglutinent à toi, te poussent et collent leur nez devant l’objectif.
Au moment de redescendre, Cosme nous présente au dirigeant de la communauté qu’on filme dans son champ avec des Margaritas en fond.
Retour à midi à l’école : on assiste à la distribution de pain.
Avant de repartir, l’autre prof nous invite à déjeuner dans sa chambre-cuisine-salon glauque de 4 m2, où
Le mot du jour : MADRUGAR = SE LEVER BIEN TOT