COEUR BRISE
Le 31 octobre, Camille reçoit la visite de sa reum (alias Myriam) et de sa tepo (alias Marie-Ange). Le programme est chargé, tout est minuté : en 10 jours Cochabamba, Sucre, La Paz, Copacabana et le lac Titicaca.
Alba est abandonnée comme une vieille croute et va visiter Tiraque pendant ce temps…
Finalement, le séjour se transforme assez vite en poisse-land. En chiffre (ça dédramatise), ça se résume comme ça :
1 avion pour Sucre annulé, il faut revoir tous les plans, on va à La Paz finalement
+ 1 avion pour La Paz retardé de 3 heures
= 1 journée de perdue à l’aéroport de Cochabamba où il y a absolument rien à faire
3 jours sur 10 où maman Myriam est hors service pour cause de migraines et autres salmonelles, le reste du temps c’est pas la top forme
1 heure sur l’île du soleil (lac Titicaca) au lieu d’une super randonnée et du magnifique et légendaire lever du soleil sur le lac Titicaca
1 journée à faire des démarches pour un rapatriement
1 docteur qui tombe malade à son tour
Mais faut pas croire que c’était naze, on a quand même fait des CHOSES :
- A Cocha, immanquable dîner chez Gladys et fête des morts a Tiraque, histoire de s’impregner…
Puis visite de La Paz, la cordillere royale et la vallée de la lune, paysages totalement improbables et magnifiques…
Copacabana, sa cathedrale et sa vierge si célèbre, où tout le monde va faire baptiser sa nouvelle voiture…
Le lac Titicaca, l’île du soleil, voir presque la mer ça fait du bien.
Et la reposante Sucre, où tout est blanc et joli. On y croise David et sa mère Denise, Vicky et Alexis (témoin) : 2 jours avant le mariage et pas tout à fait prêts, ils sont légèrement stressés. Du coup on se balade avec Denise dans environ tous les couvents et églises de la ville, sans oublier le musée du textile de Vicky, sans Vicky. Presque plus de migraine, il fait beau et chaud, c’est quasi le paradis.
On rentre toutes les 3 à Cochabambou le vendredi, où Mimi et Marie restent attendre leur avion et moi je les quitte pour retourner à Sucre en bus avec toute la troupe…
Pendant ce temps là, à Cochabamba :
Alba s’en va faire de la balançoire dans une fête de village… C’est une balançoire super cool - parce qu’elle monte super haut - et super macho – parce-que seulement les filles, EN JUPE, peuvent y aller…
Mais bon, à côté de la balançoire y’a une fanfare qui joue en boucle « hay palomitay », pour t’encourager, et ça c’est plutôt chouette.
Sinon, pour la fête des morts, Benito m’emmène dans sa communauté. On fait le tour des maisons de sa famille… là on te dit combien de « notre père » et de « je te salue Marie » tu dois réciter devant le super-autel-trop-beau-rempli-de-trucs-trop-bons et en échange, on te donne un morceau de ce super-autel-trop-beau-rempli-de-trucs-trop-bons…
Le problème c’est que dans chaque maison, on t’invite aussi à manger un plat (avec du CHUÑO évidemment)… On repart avec un sac rempli de manger et le ventre plein a craquer, pour ensuite aller au cimetière, ou on fait le tour des tombes : même formule : qqes prières = des gâteaux, de la chicha…
C’est trop bien, super joyeux pour une « fête des morts »… Juste un petit hic, une des 1000 tantes de Benito qui me serre dans ses bras « Ahhhh, ça fait plaisir de faire ENFIN ta connaissance… » Euhhh. Vive Benito le mytho….hihihi.
Le mot du jour: TURISTA=TURISTE