Weekend jungle au Chapare
On en profite pour vous annoncer la grande nouvelle : on a un nouveau colloc ! Et comme le monde est très petit, c’est un Agro de Rennes. Il s’appelle Géraud, mais ne chante pas (hihi).
Un peu pressés, on part dans une voiture-mini-bus déjà bondée. Le chauffeur, plutôt conciliant nous assure qu’il y a 3 places. On se rend vite compte qu’il y en a une qui est sur le boitier de vitesse : autant dire que le passage de la marche arrière est douloureux… Au bout de trois heures, on a les fesses en compote, mais bon, c’est sûrement mieux au final que le voyage retour: on choisit une voiture plutôt jolie avec 3 vraies places, mais dès le début, une odeur bizarre nous gratouille les narines. Au bout de + de 2h de route, le chauffeur s’arrête et on réalise que sa bouteille de gaz (ah oui, ici ils roulent au gaz) se vidait dans la voiture, fenêtres fermées, bien sûr. Pas plus inquiet que ça, il fait un rapide garrot sac plastique, « nada mas » qu’il a dit. On finit le trajet fenêtres toujours fermées, bien sûr. On est étonnés de voir que son fils d’environ 1 an mâche déjà de la coca et pleure quand sa mère lui fait la blague de la jeter par la fenêtre. D’ailleurs, on peut pas dire que c’était le meilleur chauffeur du monde (qui a dit que la meilleure façon de doubler 2 camions à la suite c’était dans un virage de montagne sans aucune visibilité, la nuit ?)
A part ça, weekend plutôt PIQUANT. On revient avec des jambes de varicelleuses. Camille se fait mordre par un pare-choc de pétasse à l’arrêt et Alba par un fourmilier (enfin, on croit, voilà la photo)
Mais, d’où qu’on a croisé ce tapir ?
On vous raconte le weekend, pour que vous n’alliez pas croire qu’il était pourri.
Déjà, vendredi, jour férié-jour de Cochabamba- nous permet de partir plus tôt. Quand on arrive le soir, qui croise-t-on, Rocio notre tutrice. Le monde est petit, décidément. Elle est avec un américain, sa fille, et nous, on dit ça, on dit rien, mais ça a pas l’air d’être le père… Héhéhé.
Le lendemain, on croise dans notre hôtel, Valentine, une anthropologue française, croisée quelques jours avant à la despedida de Meryl, vous savez (ou pas), la bretonne qui fait socio. Vous voyez pas, c’est normal ; on a eu la flemme de raconter.
DONC, la chose la plus importante, c’est quand-même que le Chapare, c’est hyper beau : chaleur épaisse (des langueurs océanes) et humide, paysage de forêt tropicale (normal, on est dans la région tropicale), rivières pour se rafraîchir avec petits poissons suçoteurs d’orteils et bien sûr, les inévitables moustiques et autres insectes dégueus qui te pourrissent des jambes de rêve (…).
On visite un parc de réinsertion d’animaux de tous genres, tenus par des volontaires internationaux, qui ressemblent à s’y méprendre à des G.O. du Club Med ; toujours beaux et les cheveux au vent malgré leurs bottes ridicules.
On y croise des singes, des oiseaux magnifiques de toutes les couleurs, un perroquet qui rigole et des tapirs agressifs qui sautent sur le pied d’Alba et lui mordent la cheville. Géraud aussi est content, il se fait piquer son Opinel par un singe pickpocket. En vrai, c’était plutôt sympa.
En soirée, on retrouve Valentine et on découvre le Karaoké-discoteca de pueblo où des boliviens essaient vainement de nous apprendre des danses traditionnelles. Sans grand succès.
Le lendemain, à nouveau baignade dans la rivière. Entre temps, Camille s’est changée en Quasimodo, mordue gravement à l’œil par un moustique sanguinaire. Pobrecita.
Dimanche soir, retour à la zonmé. Il paraîtrait que Valentine viendrait habiter quelques temps chez nous.
Le mot du jour : TEJON = fourmilier, ou tapir, enfin la vilaine bête qui a mordu Alba.